lundi 18 avril 2011

Mistake

Poussière, partout de la poussière….
Voilà un triste matin d’hiver, il fait froid et la grisaille me cache cette vue.
Et pourtant, j’ai ce sentiment de plénitude, j’aime ce brouillard, ce froid.
A cet instant, j’ai l’esprit vide, je ne pense à rien et n’ai ni rêve, ni désir.
Alors pourquoi cette question ? L’esprit aussi embrumé que ce paysage, elle surgit face à cette tasse. Oui, je regarde cette tasse de café et me demande qui la verrait à demi pleine, qui la verrait à demi vide ? Je me dis que peu importe et pourtant j’y pense, je me contente de la regarder sans pour autant la voir car tout cela m’indiffère, comme tout le reste d’ailleurs, une inappétence de la vie m’a envahi. Qu’est-ce que ça veut dire, je prends conscience de ce vide en moi, il me manque cette foi, celle qui fait scintiller ces yeux et qui donne tant d’espoir. Je ne sais même pas ce que ça veut dire, qui peut me répondre ?

Poussière, tu retourneras à la poussière…..
Un cycle, une vie. Cette conception qui est mienne, celle qui veut qu’il n’y a rien, ni personne, aucun but, aucune raison. Naître, « vivre survivre », mourir. Une utilité primaire, assurer la pérennité de l’espèce, rien de plus.
Mais ces yeux brillants, ces légendes…
J’ai devant certaines choses une page blanche en guise de réponse : je ne sais pas. J’affirme ne croire que ce que je vois mais, la vérité, devant ces idées folles, est que je n’en sais rien, je ne l’imagine pas, un blanc, une page blanche.
La raison, elle me domine, me gouverne mais qu’est-ce ?
Conscience, inconscience, sentiment,…, raison. Y aurait-il un lien ?
Je n’en sais rien…

Cogito, ergo sum…
La pensée, encore une incompréhension,  une illusion ?
Aussi loin que je puisse me souvenir, ces idées sont miennes : rien, le néant, pas de but, juste une errance, même dans les moments les plus douloureux, il n’y a rien à mes yeux.
Pas de dieu mystérieux, de puissance supérieure, d’esprit, d’au-delà, de paradis…
Agir pour de faux principes, de fausses vertus, par peur d’un jugement d’ailleurs, non ce n’est pas pour moi. Agir juste pour pouvoir me regarder dans une glace sans en avoir honte, ne pas utiliser, profiter, abuser, juste errer sans laisser de trace, et si par hasard, ce sentiment de vouloir quelque chose de mieux, de faire le « bien », d’effacer la tristesse dans les cœurs, alors juste le faire sans attendre une bonification, sans attendre un retour, ne pas revenir en arrière, ne pas laisser d’empreinte, pas « d’ailleurs » pour ces bons points.
Le « bien », une notion confuse qui diffère selon les êtres, pour moi c’est juste ne pas nuire, respecter ce qui m’entoure. Tout est question de choix.
Mais « aimer »… Mais, ces yeux brillants, cet espoir qui s’y reflète…

Doleo, ergo sum…
Est-ce là que réside la vérité ?
Le bonheur, la recherche du bonheur contre la douleur ? Encore une invention, une illusion.
On ne peut atteindre ce qui n’existe pas, baser sa vie dans ce but revient à porter des œillères, ne pas voir ce qui nous entoure mais prendre ce que l’on peut sans en vouloir toujours plus et s’en abreuver, simplement, serait-ce une utopie.
Spiritualité, en voilà un bien grand mot mais qu’est-ce donc encore ? Croire en dieu, en un ailleurs, au bonheur ? Des miracles, des dons, …, et le cerveau dans tout cela, cette source inestimable et inconnue ?
Ces doutes surgissent en moi, j’ai pourtant les deux pieds ancrés au sol, je ne comprends pas.
Je me trompe, je me suis accrochée à ce mirage, j’ai porté mes propres œillères en me disant que tout était fondé et pourtant je renie toutes ces idées, tout est faux, erroné. Aujourd’hui, sans véritable raison, je sais que je me perdais en chemin, m’éloignant de ces yeux lumineux, on efface tout, sceptique encore mais la réponse n’est pas loin je crois. En fait, je n’en sais rien. J’aimerais tant comprendre, que voient-ils,  qui a-t-il caché derrière ces regards ? Qui peut me répondre ?

Lumière, un forum, un blog …
Je suis perdue. Je cherche et je cherche…
Je vogue de post en post en quête de ces réponses.
Là, j’y découvre de bouleversantes histoires qui parlent de choses inconnues pour moi.
A nouveau, je peux dire que je n’en sais rien mais il y a une certaine résonance en moi, je ne comprends pas. Je ne juge pas car j’en suis incapable : dire si cela est vrai ou non m’est impossible, juste cette page blanche qui revient. J’en suis pourtant troublée mais j’ignore pourquoi, je ressens cet écho mais ne le comprends pas.
Mais qui peut me répondre ?

Une couleur, une vision qui ne m’appartient pas.
Et cette colère qui surgit !
Je me sens comme ce berger dans l’alchimiste », à la recherche de…
Cela devient un besoin viscéral, il me faut cette réponse, partir à sa rencontre.
Je veux combler ce vide mais pas par n’importe quoi.
J’en suis perplexe, ne sais quoi faire et reste inerte devant cette invitation à plus d’explications.
Que faire, poursuivre parce que je ne comprends rien ou laisser tomber parce que c’est mieux, c’est bien ? Pour une raison inconnue j’opte pour un second échange devant mon incompréhension. Je n’y entends rien, comment est-ce possible ?
Et cette colère, de plus en plus présente, prête à jaillir… Je ne la comprends pas.
Que m’arrive-t-il ? Pourquoi ce bouleversement ? Ces mots, je ne les découvre pas, il existe depuis longtemps…

Jemenommedoncjesuis…
Un choc supplémentaire, pourquoi ???? BUG !
Que dois-je comprendre ? Inlassablement, je tourne et retourne cette question, je veux cette réponse, comprendre le pourquoi du comment ! Mon pare-feu était des plus évolués, il ne laissait rien passer…  Mon antivirus bloquait tout, et hop supprimer ! Seulement, il a fallu un défaut dans cette protection rapprochée, et les clusters ont sauté, tout s’est affolé… Mon programme est erroné, il ne correspond pas aux données, je ne corresponds pas aux normes de cette société ! Et je commence à comprendre, pour la première fois, je vois… Ce trouble devient limpide : Je ne voyais pas, je ne me voyais pas !
Point de mots pour décrier ces sentiments, point de définitions qui me viennent séants ! Pourtant, c’est elle qui me contrôle, elle qui m’enrôle ! Elle fait partie de moi, elle est source, elle est moi. Cette essence qui se nomme âme, à décider de clore ce débat : Je ne suis pas juste un genre, je ne suis pas juste une sexualité ! Je suis juste un reflet ! Le mien. Je n’ai pas de mots, n’en ressens pas le besoin mais me dois de me/la laisser aller, de me laisser porter pour ce que  je suis, pour ce que je ressens. Peut-être parce que je ne l’ai pas encore atteint, peut-être parce que je sais que les mots sont vains… avec ces nuits qui, encore, s’écourtent, parce que mon cœur est à l’écoute… Ou tout simplement parce que ma pensée est animiste, parce que ma pensée n’est plus ellipse… Alors, je me nomme donc je suis ? Oui, je suis Etre … et je suis.
Spiro, … Spero.
Au gré de mon chemin, j’ai posé mes bagages en d’autres lieux et fait des rencontres qui toutes me permettent de combler ce vide, de nuancer ce blanc.
Seulement, j’ai aussi compris qu’il ne fallait pas forcer les choses, ne pas résoudre toutes les énigmes en une fois et à tout prix. Chaque chose en son temps, en fait, j’ai appris que ce n’était pas le plus important. Je découvre qu’il existe un monde que je ne vois pas, que je ressens des choses que je ne comprends pas, et aussi que je crois, en quoi je ne saurais le dire mais je crois. La vérité est que cela a toujours existé, que je l’ai toujours ignoré, et qu’une lutte acharnée entre conscient et inconscient a surgi en mon fort intérieur, que j’en ai été forlancée… Je découvre que j’ai certain penchant, je ne peux le nier ! Et aujourd’hui, j’ose me regarder, je ne prends pas la fuite, je n’élude pas… et j’écoute. Pour ces mots qui ne me correspondent pas, et qui pourtant, m’ont interpellé, m’ont bousculé, m’obligeant à (me) regarder. Je me laisse guider par ces lumières qui jalonnent ma route et dans lesquelles je place une profonde gratitude, une grande reconnaissance. Merci.

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